Le Journalisme Citoyen

Au cœur d’un monde numérique, la naissance de nouvelles voies et nouveaux processus d’informations prennent une dimension globale et deviennent une nécessité vitale.
D’abord il faut comprendre les enjeux de la digitalisation. On doit vraiment la percevoir comme un outil et seulement en tant que tel, elle ne doit ni remplacer ou se substituer à l’humain, seulement en être un prolongement.
La progression de la technologie est telle qu’on doit aujourd’hui la freiner. Pas toujours pour des raisons financières ou stratégies capitalistes. Parfois le seul frein est simplement l’appréhension que l’on ressent à l’utiliser. “Ce n’est pas parce que les choses sont difficiles que nous n’osons pas…c’est parce que nous n’osons pas que les choses sont difficiles” (Lao Tseu). Pourtant la démocratisation des moyens de communication de hautes technologies ne nous a pas échappé et nous sommes tous en tant qu’humain concernés par le partage des informations, le traitement de l’image, la téléphonie, l’internet etc…Avant même le partage de l’information il y à la récupération sous une forme ou une autre de celle ci. La “captation” des données actuellement à tendance à se multiplier au travers les live et partages de chaque individu (Apportant de la matière brut, pas encore de l’information !). C’est une une manière de voir au travers les yeux des citoyens. La notion de journalisme citoyen n’est pas apparu avec internet comme certain le pense mais bien avant. Au moment de l’assassinat de John Fitzgerald Kennedy, un citoyen a filmé la scène avec sa camera et il fût présenté comme le premier journaliste citoyen de l’histoire (par le journal libération).


Source : https://fr.wikipedia.org/wiki/Journalisme_citoyen


A l’heure où les médias “indépendants”, “apartisans”, “apolitiques” etc…se multiplient sur la toile par l’effet combiné de la violence des événements actuels d’une part et d’autre part les mensonges avérés et aujourd hui dénoncés de la part des medias “mainstream” (diffusion à la tv public et satellite, chaines d’info en continues…). La confiance du peuple vis à vis de ces médias majoritaires et imposés par les pouvoirs en présences (financiers et politiques) est devenu extrêmement relative. Face à cela on voit donc apparaître des chaînes indépendantes, quelques unes sur youtube ont déjà bien fait leur chemin et ont même acquis une forte crédibilité envers un large public et ce malgré beaucoup de détracteurs qui voient ça d’un très mauvais oeil.


Mais le professionnalisme de certains d’entre eux n’a pas échappé ni au public ni aux journalistes professionnels. D’ailleurs il faut vraiment faire une distinction et plus que ça… bien remettre les choses à leur place. Le journalisme citoyen ne remplacera jamais la profession institutionnelle de journaliste professionnel. Il ne faut surtout pas les opposer, ni les confondre et encore moins les mettre en conflit. Ces deux approches sont pour moi suffisamment différentes pour coexister et suffisamment complémentaires pour se rendre utile l’une à l’autre.

rs d’études, un savoir et un savoir faire méthodique, une expérience et des connaissances tout en gardant une forme de distance et d’impartialité même si beaucoup de journaliste ne se cachent pas d’être des journalistes “engagés”. Il y a une méthode d’approche journalistique qui rationalise l’information voir la digère ou la cuisine dans le cas du journalisme d’investigation et bien d’autres aspects, juridiques et autres en font une science universitaire respectable pour ceux qui n’ont pas vendu leurs âmes au diables médiatiques (et il en reste encore heureusement) . Et c’est aussi de nécessité publique d’avoir des personnes mieux “armés” et plus expérimentés pour continuer à défendre le droit de savoir et toucher des sphères bien plus complexes et dangereuses, eux même pouvant se servir d’informations issu du journaliste citoyen. Pas vraiment par manque de compétences, il y a des gens de talents dans le journalisme citoyen. Mais plutôt pour ne pas se tromper de combat et de terrain. D’ailleurs pour certains dossiers sensibles je conseillerai des médias plus “officiels” pour une simple raison de sécurité personnelle et juridique.


Le journalisme citoyen est au peuple et doit concerner l’information et les problématiques du peuple pour le peuple (et pour ceux qui se sentent concernés par le peuple). Il y à eu trop de politique qui ont parlé aux citoyens, maintenant les citoyens doivent parler aux citoyens.

Ce journalisme commence dans la main de chacun d’entre nous, tout le monde aujourd hui arrive à prendre des images plus ou moins intéressantes autour de lui, le peuple est devenu le témoin du peuple…dans une époque comme la nôtre il y a des violences qu’on arrive à éviter et d’autres que nous arriveront un jour à faire condamner juste grâce aux lives ou aux vidéos de quelques personnes présentes.


Mais ce n’est pas la seule application. Nous pouvons être les témoins de moments important, démocratiques, des débats, des réunions, des AG, des expos, des ateliers, brefs…le journalisme citoyen ce n’est pas seulement pour filmer la police et avoir des preuves, il faut que ce soit plus que ça. De nombreuses initiatives sont menées pour vous donner un maximum d’images, de vidéos et d’informations locales et nationales…Des structures s’organisent de manière bénévoles ou participatives mais souvent amateur et avec peu de moyens. Des cagnottes sont disponibles pour beaucoup de structures et c’est une bonne chose. Si la population se responsabilise et y trouve son compte que chacun puisse donner et faire subsister ce qui les intéresse. Cruel, mais suffisamment démocratique si tout le monde joue le jeu. J’ose croire qu’il y à une démarche civiques importante aussi dans l’engagement de ces médias et même dans la démarche de les soutenir. Je pense que le succès et l’impact de toutes ces initiatives dépend de leur capacité à s’organiser, se coordonner voir soyons fou, se synchroniser pour un meilleur partage de l’information. Pour faire de l’information et de ces processus numériques de diffusion, un outil de transparence permettant au peuple de voir ce qu’il se passe et, dans l’autre sens, de montrer ce qu’il se passe aux autres membre du peuple.


Il y à dans le journalisme citoyen une interactivité qui lui est propre. ce sont les consommateur de l’actualité qui peuvent la faire connaitre au travers les chaines et processus concernées. On commence à voir de vrais motivations chez certains pour informer ou “réveiller” la population comme ils qualifient eux même leur démarche.

C’est ce qui rendra le journalisme citoyen très souvent engagé d’ailleurs (même en étant “apartisan”, il est lui même issu d’une source totalement engagé dans l’événement. Il est clair que ce sont les passions de chacun qui sont le moteur habituellement rencontré dans la démarche de ceux qui s’y engage. Mais la sincérité est justement là…car ces passions, ce sont celles du peuple. celles que l’on peut entendre ou ressentir quand on regarde autour de soi,… à notre échelle. Si certains veulent ignorer cette ressource, libre à eux, mais c’est aussi une manière d’ignorer le peuple. Ce journalisme populaire doit pouvoir subsister, qu’il porte vos couleurs ou qu’il n’en porte pas, certains doivent surement vous correspondre, dans leur contenu, leur style, leur sujet ou la manière de les présenter. Le choix est large et les approches très diverses dans l’horizon des réseaux sociaux et de l’internet en général ( AgoraVox, Citizenside, iReport, journalisme 2.0…) Et ces médias doivent eux aussi se responsabiliser et relativiser.

Si il n’y a pas d’enjeux financiers trop important, l’information doit pouvoir circuler, pour atteindre le plus grand nombres, surtout quand elle est de qualité et/ou qu’elle peut apporter beaucoup sur la réalité du monde et sa compréhension. C’est donc aussi à eux de la rendre accessible. de jouer de créativité et de valeur ajouté selon la sensibilité de chacun porté sur la cohérence des info, l’interactivité, l’approches ludiques ou attractive pour quelques exemples. D’après ce que j’ai vu nous sommes en très bonne voie et cette forme de journalisme à vraiment une place dans les processus démocratiques actuels et la gestions des conflits qui animent tout le territoire en ce moment.
Appuyée par la technologie et les réseaux sociaux le journalisme citoyen prend la forme de journalisme 2.0,sources : http://www.econum.fr/journalisme-2-0/
https://www.ladocumentationfrancaise.fr/informations/espace-presse/communiques-de-presse/cp000193-journalisme-2.0.-nouvelles-formes-journalistiques-nouvelles-competences

C’est une forme d’extension technologique du journalisme citoyen, quelques sites et plateformes commencent à s’optimiser et s’organiser incluant des problématiques comme la récupération d’informations en milieux de conflits et autres terrains délicats ou dans l’interactivité avec la population et la prise d’opinion numérique, de nombreux sujets dans lesquels la technologie peut apporter beaucoup, autant dans la récupération des informations que dans leur diffusion et leur traitement. Ce sera d’ailleurs le sujet d’un prochain article plus complet sur les projets en cours concernant le journalisme 2.0 et les différents processus de journalismes citoyens que l’on peut rencontrer, comment les utiliser et la prudence de rigueur pour bien la comprendre…
Voir aussi : http://www.diplomatie-digitale.com/featured/affaires-publiques/journalisme-citoyen-internautes-media-1325


JMS

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