L’homme aux deux Alliances – Page 2

Avec leur incroyable réussite, LREM et son boss foncent. Vers quoi ? On ne sait pas trop encore. Si, un peu : vers l’avenir – « la prospérité du XXI° siècle » nous a promis Macron. Comme il n’inversera pas la flèche du temps, tout aussi maître des horloges qu’il se veut, au moins avons nous la certitude que son premier serment sera respecté. Les lendemains qui chantent radieux sont plus aléatoires, en dépit de la recette préconisée, assez simple au fond. Avant tout, un subtil état d’esprit composé de jeunesse, d’optimisme, d’élan, de foi dans le progrès, d’ambition et de prise en main de son destin. Une direction, ensuite – se redresser d’abord, puis relever la tête et se mettre en route pour regagner le terrain perdu et reconquérir la place qui nous est due dans le monde. Autant de nobles qualités et de buts méritoires, doivent jouer bien sûr… Mais elles semblent un brin incantatoire. Sont ils vraiment les seules cartes qu’il faut détenir ? La partie n’est elle pas plus complexe et la compétition plus exigeante ? Si quelques uns remporteront le challenge, tous se hisseront ils plus haut, comme Macron le promet
? Le chômage de masse ? Le creusement des inégalités ? L’appauvrissement des classes moyennes ? La protection sociale ? Le précariat ? Les services publics ? Les retraites ? L’enseignement ? Les tensions identitaires au sein du pays ? Les conflits larvés entre Sud et Nord au sein de l’Europe ? L’Euro ? La géopolitique ? La liste serait longue s’il fallait la développer ; et non exhaustive sûrement, il y a tant d’ inconnus dans les équations politiques et sociales avec la mondialisation. Et puis déjà, avant d’en franchir le seuil, regardons celui de notre propre porte. Le chamboulement du paysage politique français est tel que tout pronostic sur telle ou telle suite relèverait d’un défi hasardeux. Pour l’heure, il n’y a plus ni droite ni gauche – ça !c’est fait ! Pulvérisés Républicains et Socialistes, ruinés nos chers partis séculaires, atomisées leurs figures de proue. Quant au Front National, à en croire les dernières nouvelles, il aurait lui délocalisé son siège au service des urgences. Son vice président, Philippot, en soins intensifs depuis les élections, a rendu l’âme et sa présidente, en réanimation

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